20090208

hou! le vilain vandale-plagiaire...

vendredi dernier, shepard fairey a été arrêté pour vandalisme alors qu'il se présentait à la fête d'ouverture de sa rétrospective à l'institute of contemporary art de boston (boston herald, 7 février 2009).

fairey, initialement connu pour sa campagne d'affichage virale de portraits stylisés du "géant ferré" (une des activités visées par l'accusation de vandalisme), est l'iconographe du siècle (pour l'instant) suite à sa contribution à la campagne électorale du président obama.

c'est une bien mauvaise semaine pour fairey, alors que l'associated press annonçait plus tôt que l'affiche en question (le classique "hope" rouge et bleu) violait son copyright sur la photographie qui a servi de modèle (new york times, 5 février 2009).

pourtant, le photographe dont le travail a été supposément lésé par l'appropriation de fairey a activement couvert la campagne électorale américaine, au cours de laquelle il a vu l'affiche en question des centaines de fois, et n'avait même pas reconnu sa photographie comme étant la source du portrait stylisé d'obama!

fairey -- comme beaucoup d'artistes qui s'approprient et recontextualisent (avec succès ou non) des artefacts existants -- est souvent l'objet de critiques virulentes, comme par exemple celle du peintre mark vallen (obey plagiarist shepard fairey). si la critique de vallen n'est pas très sensible aux procédés et concepts de l'art contemporain, elle est par contre bien documentée (une réfutation passionnée de l'accusation de vallen est offerte par jamie o’shea en éditorial du blogue supertouch, the medium is the message: shepard fairey and the art of appropriation).

personnellement, je considère le travail de fairey assez mineur et à l'objectif un peu trop bassement mercantile mais les avocats hystériques du tout-copyright m'agacent. en fait, c'est probablement d'avoir à défendre un artiste dont le travail m'importe peu qui m'agace le plus... comme le personnage principal du roman earthly powers de burgess, qui doit témoigner en faveur d'un poète accusé d'obscénité, malgré la faiblesse artistique de l'oeuvre: "[...] i have just received a request from the publishers' solicitors to present myself as an expert witness when the time comes. thank god the law forbids my delivering an aesthetic judgment on this book."

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