20041014

hommages

un petit retour sur la mort du dernier philosophe. peut-être pour se rattrapper d'avoir été si mesquin dans leur nécrologie officielle, le new york times publie aujourd'hui, sous la plume de mark c taylor, un hommage plus juste: "to people addicted to sound bites and overnight polls, mr. derrida's works seem hopelessly obscure. it is undeniable that they cannot be easily summarized or reduced to one-liners. the obscurity of his writing, however, does not conceal a code that can be cracked, but reflects the density and complexity characteristic of all great works of philosophy, literature and art."

un très bon ami, également outré par le ton de la nécrologie du nyt, m'a suggéré cet hommage en français, disponible sur le site de télérama: "sans vouloir faire de la pensée de derrida la résultante mécanique de sa biographie, retenons le mouvement qui l’a toujours porté vers l’écart, l’errance, la digression, le décentrement, l’illimité, le hors-frontière, le retrait, la bigarrure. et le rapport passionné qu’il a entretenu avec la langue française, comme si elle lui était à la fois intérieure et extérieure et qu’il devait la conquérir, la séduire, l’approfondir, mais aussi lui faire violence, la déstabiliser, la priver de ses certitudes arrogantes."

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